Mercredi 7 octobre
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15:10
Lorsque mes désirs inavoués m'ont conduit sur le chemin du bdsm, j'étais loin de me douter de ce que je pourrai y trouver. Je me souviens que mon Maître m'avait fait remplir un questionnaire, rendu
quasiment vierge tant mon ignorance de ce monde était grande. Je ne connaissais rien, tout n'avait pas mon attirance loin de là. Ma réticence sur certaines pratiques n'avait d'égal que mon
inexpérience, une seule chose était claire dans mon esprit, je voulais vibrer, je voulais une vie pleine et riche de désirs, de plaisirs. Je voulais appartenir, me livrer, m'abandonner, mettre ma
main dans celle d'un guide et me laisser faire.
J'avance étape après étape, mon regard et mes envies évolues, guidée par une main attentive, j'entrevois même de tenter ce que je refusais avec tant de fermeté au début. Mais quelques
obstacles restent encore à franchir.
Je sais par contre ce que j'aime sans restriction, la contrainte, les entraves, les liens, sentir que tour après tour mes gestes s'amenuisent.
Ma première expérience avec les cordes fut cependant loin d'être agréable, je vous l'ai relatée il y a quelque temps d'ailleurs sous le titre "l'abandon". J'aurai pu par la suite n'avoir aucune
attirance pour cette pratique, c'est pourtant l'inverse qui s'est produit. Les sensations sont fortes lorsque l'on sait "écouter" les cordes, les caresses involontaires qu'elles font...volontaires
aussi si vous êtes en totale complicité avec votre "encordeur", s'il sait avec une sage "perversité" faire glisser les cordes, elles représentent le prolongement de ses mains, elles sauront vous
emporter dans les coins les plus reculés de votre imaginaire.
Ce qui me procure le plus d'extase ce sont les suspensions, d'aucun ne voit pas d'intérêt à cette pratique, il est vrai qu'elle demande un minimum de connaissances, elle reste dangereuse
si non maîtrisée, comme tout ce qui se pratique en bdsm. Définir ce que l'on ressent dans ces moments là n'est pas chose aisée quand on a pas de dispositions particulières pour l'écriture, je peux
cependant vous donner les mots tels qu'ils me viennent à l'esprit. Un sentiment d'abandon, déjà quand les cordes vous frôlent, la peau s'imprègne de la matière, de la pression progressive à
chaque passage. Sentiment d'apesanteur quand soutenu par quelques centimètres de chanvre le corps ne touche plus terre, avoir l'impression de voler. Passé les premières minutes "de
lutte", les cordes sont "apprivoisées" comme "absorbées" par le corps, enserré par les liens,contraint dans la position.
La cérébralité prend alors toute sa dimension , l'esprit s'évade, plane et laisse libre cours à l'imagination. Une situation qui me procure un plaisir intense.
j'aime la contrainte sous toutes ses formes, physique et morale, mais dans ces moments là elle est plus forte. Ne plus être maître de ses gestes, sans d'autre recours qu'accepter. J'aime
aussi le coté ludique du jeu, un petit instant de "provocation" que permet la complicité entre le Maître et la soumise, si l'envie lui prend de laisser libre une corde avec la quelle on peut
décider de sa position.
J' ai connu d'autre formes de contrainte, certaines plus appréciées que d'autres, il manquait cependant ce que me procure ces trois brins de chanvre, l'osmose parfaite entre la matière, la chair et
l'esprit...J'y trouve la liberté.
...étonnant n'est ce pas...voilà une contradiction qui pourrait être le sujet d'une autre p'tite bafouille.
un article manifique qui nous fait vivre et ressentir ce que tu a vecu alors merci